Ce projet forme la proue d’un îlot marquant l’entrée du projet Grand Central Saint-Lazare actuellement en construction. Ce contexte en fait un élément architectural pivot, à la croisée d’espaces publics et semi-publics où se croisent des populations variées : travailleurs, voyageurs, habitants de Paris…
Sa destination, une pension de famille pour femmes battues, renforce le caractère atypique de l’opération en cet emplacement très visible. La création d’un commerce largement ouvert en rez-de-chaussée aide le projet à prendre sa place au sein du quartier et de l’espace urbain de la gare. Le bâtiment est traité simplement, aussi bien en volume qu’en matériaux. Il est conçu comme une sobre réinterprétation de l’architecture Haussmannienne et des logements HBM de la périphérie de Paris. Le socle et les logements sont traités de manière homogène, afin de ne pas complexifier la lecture du bâtiment. Les percements sont aussi généreux que possible et les fenêtres reprennent la disposition typique des ouvertures haussmanniennes -c’est-à-dire avec une allège proche du sol et s’ouvrant à la française en deux battants. Cette disposition apporte une certaine noblesse à l’immeuble, renforcée par l’utilisation d’un matériau contemporain, la brique enduite, qui s’approche de la teinte caractéristique des bâtiments parisiens en pierre de taille.